Wapidi (Water for Peace and Development) : l’accès à l’eau, facteur de stabilisation territoriale

Humanitaire & développement

  • Lieu :

    Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie

  • Parrain :

    Thierry Vandevelde

  • Dotations :

    20 000 € au Comité de sélection du 6 avril 2022 (1er volet, Mali)
    400 000 € au Conseil d’administration du 13 juin 2022 pour l’extension à la zone sahélienne dite des “trois frontières” (Niger, Burkina Faso et Mauritanie)

Porteurs de projet

Aded, Seeba en partenariat avec le Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

Quand une région est ébranlée par un conflit armé ou par le dérèglement climatique, l’accès à l’eau se dégrade. Il est pourtant une condition du développement humain et de la stabilité d’un territoire. Avec le programme d’actions Wapidi, l’enjeu est de multiplier les points d’eau dans le Nord malien et dans la zone sahélienne des Trois frontières.

Le programme Wapidi (Water for Peace and Development) vise à promouvoir l’accès à l’eau comme facteur de stabilisation dans des régions menacées par des conflits. Grâce à des partenariats de confiance avec les autorités publiques et des acteurs privés locaux, Wapidi peut cibler des régions jugées à risque et, à ce titre, délaissées par les politiques de développement traditionnelles.

Fruit d’un partenariat entre la fondation Veolia et le Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français, il est mis en oeuvre par les partenaires maliens de la fondation Veolia : la Sahélienne de l’eau, de l’énergie et du bâtiment (Seeba) et l’Association pour un développement durable au Mali (Aded).

Un premier programme au Mali

Au Mali, le programme s’inscrit dans le cadre du renforcement ciblé des territoires du centre et du Nord du pays, une stratégie déployée après l’accord de paix signé en 2015. Cinq villages dans les régions de Kayes, Kidal, Mopti, Gao et Tombouctou ont été retenus pour la mise en place de points d’adduction à l’eau potable.

Concrètement, des forages profonds reliés à des châteaux d’eau destinés à alimenter directement des bornes-fontaines et abreuvoirs sont réalisés. Un accent est mis sur l’intermédiation sociale, soit la mise en place de comités de gestion, la formation du personnel gérant, et l’organisation de sessions de sensibilisation à l’hygiène à destination des populations. Elle est une condition sine qua non de la pérennité du projet. Une attention toute particulière est portée sur l’inclusion des jeunes et des femmes dans le projet.

L'extension du programme à trois pays du Sahel

Le succès de ce premier programme malien a conduit à étendre Wapidi à la zone sahélienne dite des “trois frontières”. Le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie ont été retenus pour être dotés de 18 points d’accès à l’eau : 12 au Niger, cinq au Burkina Faso et un en Mauritanie. Les mêmes partenaires sont à la manœuvre. Chacun des sites a été choisi en concertation avec les autorités nationales (Services de coopération et d’action culturelle), locales et traditionnelles (chefs de village) et le CDCS.

Tout comme au Mali, un prix de l’eau est fixé pour assurer la pérennité de l’exploitation. Des formations techniques sont également prévues pour les fontainiers.

Si Wapidi a été conçu pour réduire les risques de résurgences de conflits dans ce pays, il permet également de lutter contre les épidémies. Condition d’une bonne hygiène, l’eau devient un levier essentiel pour endiguer la circulation d’un virus et permettre le développement et la pacification de territoires fragilisés par les conflits et la pauvreté.

La Fondation poursuit ainsi son engagement pour l’accès à l’eau et à l’hygiène avec la conviction que les partenariats publics-privés sont des leviers d’efficacité incontestables.